Le travail tue : un radiologue se suicide à l’hôpital de Châteauroux

Ce mercredi 10 octobre, le personnel hospitalier de Châteauroux a découvert le corps d’un collègue radiologue dans les locaux. Il s’est suicidé sur son lieu de travail.

Le radiologue s’est suicidé dans la nuit du mardi au mercredi 10 octobre à l’hôpital de Châteauroux. Dans La Nouvelle république, ses collègues le décrivent comme « un vrai défenseur du service public ». Victime d’un burn out au printemps, il était revenu depuis quelques semaines au travail.

Le 16 mars 2014, c’est un médecin anesthésiste du même hôpital qui avait mis fin à ses jours en s’injectant une dose mortelle de produits médicaux utilisés au bloc opératoire.

Il n’existe pas de statistiques dénombrant le taux de suicide lié au travail. Mais comme l’indiquait la chercheuse Annie Thébaud-Mony dans un article consacré au sujet :

A partir du moment où un suicide survient sur le lieu de travail, c’est un accident du travail. Les conditions de cet accident sont à explorer du côté de l’organisation du travail et non du salarié.

L’hôpital est en souffrance, à Châteauroux comme ailleurs. Depuis quelques années déjà, les agents hospitaliers et les différents corps médicaux de l’hôpital tirent la sonnette d’alarme. Ils dénoncent la dégradation des conditions de soins et d’accueil des patients et leurs propres conditions de travail. Les grèves, les manifestations, les pétitions se succèdent sans que le gouvernement ne bouge.

Combien de morts au travail faudra-t-il pour que le ministère de la Santé et Agnès Buzyn prennent au sérieux les appels au secours de ses établissements ?