« La régularisation et un logement » : mobilisation pour un élève du collège Rameau

Un collectif regroupant le personnel et les parents d’élèves du collège Jean-Philippe Rameau de Tours interpelle la préfète à propos de la famille d’un élève, qui risque d’être expulsée de son logement suite au rejet de sa demande d’asile. Communiqué.

Collectif regroupant le personnel et les parents d’élèves du collège Jean-Philippe Rameau de Tours, nous nous adressons à la Préfecture d’Indre-et-Loire afin que l’État régularise la famille Zuna et lui assure des conditions décentes d’hébergement.

Originaire d’Albanie et arrivée en Touraine en 2017, la famille se compose des deux parents et de trois enfants âgés de 14, 12 et trois ans.

Depuis son arrivée en Touraine, la famille a été hébergée dans un logement mis à disposition par le CADA pendant le temps de la procédure de demande d’asile. Les deux enfants aînés sont scolarisés : ils se sont bien intégré et se sont fait de nombreux amis tout en donnant entière satisfaction par leur assiduité et leur travail scolaire. La mère est bénévole au Secours Populaire et le père suit assidument des cours de français. Les parents participent volontiers aux évènements organisés par le collège.

Leur demande d’asile a été refusée. Une demande est en cours pour obtenir le droit de rester en France au titre d’étranger malade : le grave handicap du père nécessite des soins importants.

Du fait du rejet de sa demande d’asile, la Préfecture d’Indre-et-Loire demande à la famille de quitter son logement.

Comment envisager qu’une famille avec 3 enfants se retrouve à la rue ?

Renvoyer la famille en Albanie serait cruel eu égard aux efforts accomplis depuis des mois par chacun de ses membres pour s’insérer en France. Cet éventuel retour ferait courir un risque grave à l’ensemble de la famille au vu des persécutions que subissent les handicapés en Albanie et qui les ont poussés à fuir leur pays.

Tous ces éléments fondent notre indignation de citoyens face à ce refus de demande d’asile et aux conséquences qui en découlent. Cette situation nous paraît être en totale contradiction avec le fait que notre pays se revendique « terre d’asile ».

Au nom du bien-être supérieur de l’enfant et donc de sa famille, nous demandons instamment à Madame le Préfet, représentante de l’État en Indre-et-Loire, d’avoir la bienveillance de recourir à son influence pour y remédier.

P.-S.

Une pétition en ligne est accessible ici.