Au sujet du meurtre devant le commissariat de Joué-lès-Tours

Communiqué du collectif « Urgence notre police assassine » suite à la mort de Bilal Nzohabonayo au commissariat de Joué-lès-Tours.

Comment justifier le meurtre sous la protection de l’État ?

La mort de ce jeune de 20 ans Bertrand dit Bilal reconverti à l’islam, à Joué-lès-Tours samedi 20 décembre après-midi, tué par des policiers devant le commissariat.

À l’annonce de cette mort par les médias selon la version des policiers mis en cause, quelques choses sonnent faux dès le départ et rappellent la stratégie d’un scénario bien préparé comme dans l’affaire de Rémy Fraisse, de grands moyens sont déployés de suite, prise de position du ministre de l’Intérieur qui confirme la version des policiers alors même qu’aucune enquête n’est faite.

Est-ce que ça vous rappelle pas un mensonge d’État ?

Pression sur la famille et l’entourage de Bilal, notamment la perquisition de l’appartement de la sœur du défunt, les policiers de la brigade antiterroriste seraient partis avec plusieurs sacs.

Des témoins sur place affirment que Bilal ne s’est jamais présenté de son propre chef devant la porte du commissariat, mais que ce sont bien des policiers qui l’ont traîné de force devant le commissariat. A aucun moment Bilal n’a crié « Allah o Akbar » mais plutôt des cris de douleur.

Des témoins, des proches terrorisés par l’ampleur qu’a pu prendre cette affaire ne comprennent toujours pas pourquoi on a envie de faire passer Bilal pour un terroriste, alors qu’il ne l’était pas.

Du déjà vu, criminaliser la victime au plus haut niveau, de façon à justifier le meurtre commis par des policiers sous la protection de l’État.

Devant toutes ces contradictions, la famille doit se constituer partie civile auprès d’un juge et demander à ce qu’une information judiciaire soit ouverte, et entendre tous les témoins et exploiter les images des différentes caméras de la ville et commissariat.

Collectif urgence notre police assassine
Amal Bentounsi
Joué-lès-Tours 21 décembre 2014