16 juillet 1942 : la police française livre des milliers de Juifs aux nazis

Le 16 juillet 1942, au petit matin, la police française s’est déployée pour arrêter 13 152 juifs : 8 160 d’entre eux ont été enfermés dans le Vélodrome d’hiver (10 boulevard de Grenelle), dont 4 115 enfants, tandis que les autres étaient concentrés dans le camp de Drancy, avant d’être envoyés vers les camps d’extermination, en particulier celui d’Auschwitz-Birkenau.

Des documents accablants montrent la collaboration active des forces de sécurité française. Programmée par les nazis, cette rafle organisée avec la complicité du gouvernement de Vichy est la plus grande rafle de Juifs organisée sur le territoire français durant la guerre, mais n’est d’ailleurs pas la première : en 1941, trois rafles ont déjà eu lieu, essentiellement à Paris. En application de la loi du 4 octobre 1940, la préfecture de police met à disposition de l’occupant nazi son fichier juif : ce sont ainsi 4 232 arrestations qui ont lieu du 20 ou 23 août 1941, les Juifs arrêtés se retrouvant au camp de Drancy, qui vient juste d’être inauguré.

Source : La Horde.

Yvette Ferrand, co-fondatrice de l’Association de recherches et d’études historiques sur la Shoah en val de Loire (AREHSVAL), nous a signalé que la rafle n’avait pas démarré le 16 juillet, mais la veille au soir. Elle a duré vingt-quatre heures. Yvette Ferrand nous a également signalé que l’illustration initialement mise en ligne n’était pas une image de la rafle. L’illustration actuelle représente des femmes et enfants juifs internés au camp de Drancy.