Parcoursup : les enseignants-chercheurs refusent de constituer les commissions d’examen des voeux

La contestation des procédures d’orientation après le bac se propage parmi les enseignants de l’Université de Tours qui refusent de constituer les commissions d’examen des vœux. Face à l’afflux des dossiers et leur refus de trier les candidats, les enseignants-chercheurs renvoient globalement la balle à la présidence et au rectorat.

Après les départements de Géographie, Sociologie, Philosophie, Espagnol, Sciences du langage, le conseil de la faculté de Lettres et Langues de l’Université de Tours vient lui aussi de refuser la constitution des commissions d’examen des vœux (CEVS) qui doit classer, dans Parcoursup, les dossiers des futurs bacheliers. Ces départements ou filières ont réagi vivement à l’injonction qui leur était faite par la présidence de l’université de constituer obligatoirement ces commissions [1].

Auparavant, le lundi 16 avril, devant le conseil d’administration de l’université, plusieurs voix s’étaient levées contre ces commissions et les tentatives de détournement orchestrées par la présidence. Face à la fronde, la présidence se voit contrainte de changer sa position. Elle ne peut légalement obliger les enseignants à participer à de telles commission. Elle se serait engagée alors à transmettre au rectorat les relevés de décision des différents conseils et le souhait d’obtenir une demande globale de « rang unique » pour les départements qui refusent de classer.

Une façon pour les enseignants de renvoyer à la présidence (qui soutient la réforme) et à l’Éducation nationale les conséquences de ces nouvelles procédures d’orientation.

Notes

[1Les départements d’Anglais, LEA et Droit-langues avaient précédemment décidé de constituer ces commissions d’examen en se promettant de classer tout le monde 1er ex-æquo.