Sondomanie médiatique : le FN sous le feu des projecteurs

Dans la perspective des élections municipales, on voit se multiplier les sondages sur le péril d’une « montée du Front National », bruyamment relayés par des médias toujours avides de prédictions tapageuses. Dans cette surenchère d’articles alarmants, certains sondeurs et journalistes en oublient parfois les règles méthodologiques – et déontologiques – les plus élémentaires pour jouer à se faire peur… et « faire le buzz ».

Les instituts de sondages sont des entreprises comme les autres : ils vendent des produits (les sondages) à leurs clients (les commanditaires) pour réaliser des profits. Mais jusqu’où les sondeurs sont-ils prêts à aller pour répondre aux attentes de leurs clients ? La question se pose en particulier lorsque le client est un média, pour qui la valeur d’un sondage sera proportionnelle à sa capacité à « créer l’évènement ».

Elle se pose avec d’autant plus d’acuité lorsque des échéances électorales approchent : censés prédire les résultats des élections, les sondages d’intentions de vote fleurissent, avec, de préférence, des conclusions qui font des Unes tapageuses. Dans la perspective des municipales d’avril, on a ainsi assisté à une vague de sondages et de commentaires (parfois contradictoires) sur la « montée du FN ». Avec une prudence méthodologique et une rigueur déontologique à géométrie variable…

L’objet de cet article n’est évidemment pas de réfuter l’hypothèse selon laquelle le parti d’extrême-droite serait en passe d’obtenir des scores élevés aux prochains scrutins – ni de la confirmer d’ailleurs. Mais de pointer comment cette « montée », qui reste à démontrer, est mise en spectacle à travers les commentaires, sans aucun recul, de sondages considérés à tort comme des scrutins anticipés.

Le reste de l’article est à lire sur le site d’Acrimed :
http://www.acrimed.org/article4278.html