Ce débat aura lieu le jeudi 21 avril 2016 à 20h au Centre social Pluriel(le)s, 6 avenue du général de Gaulle à Tours [1], en présence de deux syndicalistes brésiliens : Alcimir et Abel Barreto.
Abel est le directeur de la fédération des travailleurs ruraux de l’état de Sao Paolo (FERAESP) et représentant du syndicat des travailleurs agricoles dans la région de Duartin à Sao Paolo. Ils viennent témoigner des conditions de production dans la filière fruits.
La grande distribution en France et plus généralement en Europe est la gardienne de l’accès aux consommateurs. Les Hyper et Supermarchés jouent à la fois un rôle de distributeur et de donneur d’ordre. Ils doivent donc assumer leurs responsabilités et exercer un devoir de vigilance sur l’ensemble de leur chaîne d’approvisionnement. Carrefour, Leclerc et Auchan ainsi que les magasins Discounts, ne peuvent balayer d’un revers de la main la question de l’exploitation des travailleurs agricoles et l’usage massif de pesticides quand ils distribuent les deux-tiers du jus d’orange avec leurs propres marques.
A l’heure où les consommateurs exigent de plus en plus de transparence sur les conditions de production et le prix payé aux producteurs, les distributeurs doivent faciliter l’accès à des produits qui respectent les droits humains et la planète.
Peuples Solidaires, Artisans du Monde, Indecosa-cgt-37 et le mouvement FAIR demandent donc aux principaux distributeurs français de mettre en œuvre leur devoir de vigilance de manière effective tout au long de leur chaîne d’approvisionnement, de garantir un revenu décent pour les travailleurs et producteurs agricoles de l’État brésilien de São Paulo et d’inscrire les principes du commerce équitable au cœur de leur stratégie d’approvisionnement.
Illustration par Alex Proimos