« Sauve un salarié, crame le MEDEF » : les étudiants de Tours investissent les locaux du patronat d’Indre-et-Loire

Ce mardi 29 mars, une centaine d’étudiants et d’étudiantes a investi la cour du bâtiment abritant les locaux du MEDEF d’Indre-et-Loire dans le cadre de la lutte contre la loi Travail, laissant sur la façade un tag plein de promesses : « Patron, ta loi ne passera pas ».

Comme l’action qui avait visé le local du PS le 16 mars, l’investissement de la cour du bâtiment hébergeant le syndicat patronal avait été préparé par la commission « Action » de l’AG des Tanneurs. Après avoir sauté par dessus la grille, les étudiant-es ont collé sur la façade du bâtiment des tracts dans lesquels on pouvait lire ce qui suit :

« Aujourd’hui, les étudiant-es de Tours mobilisé-es depuis trois semaines contre la loi Travail ont décidé-es (sic) d’occuper le siège du MEDEF à Tours. Pourquoi cette action ?

  • Car cette loi reprend point par point les propositions et desiderata du MEDEF, qui peine à cacher sa joie devant l’avant-projet de loi Travail
  • Car le MEDEF touche un pactole de 40 milliards d’euros par an contre la promesse (qui n’engage que celles et ceux qui y croient...), vite abandonnée de créer « un million d’emplois » (pour rappel, le « trou de la Sécu », c’est 10 milliards d’euros/an...) [...]

Ce que nous exigeons :

  • Retrait sans condition de la loi Travail.
  • 32h/semaine.
  • SMIC à 1700 euros net/mois.
  • Régularisation de tous les précaires et contractuels dans la fonction publique.
  • Embauche massive d’inspecteurs du Travail.
  • Séparation du MEDEF et de l’Etat.
  • Réunification syndicale : fusion du MEDEF et de la CFDT.
  • Condamnation de Pierre Gattaz à se réincarner en travailleur précaire. »

Après tout, il ne s’agit là que d’exigences bien raisonnables.