Saint Martin de Tours : la nauséeuse parade tant esseulée...

Le samedi 2 juillet dernier avait lieu à Tours un week-end autour de l’anniversaire de $aint-Martin, comprenant une parade et une « fête ». Budget démesuré pour un bide sur bien des points, dix délégations étrangères étaient invitées à parader. Une fréquentation dérisoire face aux moyens déployés... le tout parsemé d’événements et de mises en scène d’un goût douteux aux relents nauséeux.

La parade est partie de la cathédrale vers 16h pour rejoindre la place Anatole France où la statue rénovée de Saint-Martin a été dévoilée au public après un bref discours du maire. Une « fête » était ensuite prévue, avec divers événements et spectacles.

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L’un des clown de la délégation des Pays-Bas passera toute la parade à se faire vomir puis à ré-ingurgiter, numéro lié son personnage, une pancarte « faim » autour du cou.



Après s’être arrêtés pour faire chacun leur numéro devant la Barque, café associatif aux ambitions sociales marquées, nos chers clowns « sans-abris », « soif », et « pauvre », saisissant le malaise repartent hâtivement.



Délégation hongroise déguisée en soldats romains aux animations façon Parc Astérix. Regard du soldat vers l’arme de son alter-égo moderne.



Pauvre clown « malade » aux relents nauséeux durant toute la parade à l’instar de nombreux passants.



Délégation corse en habits, jeux amoureux chics et tendances...



Le chef de la délégation hongroise arrête ses soldats. Sous ses cris : « demi-tour gauche, prenez vos armes, armez ! »
Les lances sont tendues vers le magasin d’accessoires érotiques et ses gérants aux rires jaunes.




La délégation espagnole



Sur les 3/4 du parcours, les passants venus profiter de notre cher centre-ville en soldes croiseront le clown « seul » et bien seul qui ouvre le cortège.



Fin de parcours. Le maire de Tours M. Babary et ses acolytes attendent bien seuls encore le triste cortège.
Le clown « pauvre » entame son numéro devant le petit groupe en agitant un porte-feuille vide, et fait perdre son sourire au maire qui se tourne vers ses compères gênés.




Autre grand bide de la soirée, le « flashmob » commandé par la ville à Phoen.X... encore un grand moment de solitude.



Il faut bien que vieillesse se passe... Après le discours du maire, huée et insultes de cheveux blancs vers la prise de parole d’une jeune opposante à la loi Travail qui dénonçait les dépenses occasionnées pour ces festivités. Visages ulcérés par les cris et doigts jaunis par trop de bénitier.




On saluera le spectacle tout frais de la Compagnie l’Escale aux textes engagés sur les violences policières, la montée des fascismes en Europe, les migrations, le système politique et « démocratique », la société du spectacle ou encore le sursaut hésitant d’une jeune génération. A se demander ce que ce spectacle fait là...
Scindage du public, on respire un peu... instant suspendu.