Au cours de l’histoire, on a toujours dénié aux fous la qualité d’êtres humains. On les a brûlés au Moyen Âge, parqués dans l’hôpital général de Louis XIV, enfermés dans l’asile, on les a laissés mourir de faim durant l’Occupation, exterminés sous le régime nazi. Pourtant, la folie appartient à l’humanité : elle concerne l’existence même, et pas seulement des symptômes ou ce qui pourrait être leur fondement biologique. Oublier cela, c’est la condamner au rejet, à l’exclusion, à l’enfermement. C’est se condamner à ne jamais la comprendre et à ne jamais entendre ce qu’elle dit de notre monde. Patrick Coupechoux montre que cela n’a rien d’une fatalité.
En prologue à la rencontre, Roland Lebret lira des lettres d’Antonin Artaud à Gaston Ferdière et à Jacques Rivière.
Patrick Coupechoux est journaliste, collaborateur du Monde diplomatique. Il a publié au Seuil une enquête sur la psychiatrie française : Un monde de fous (2006, préface de Jean Oury). Saluée par les spécialistes, celle-ci est devenue un livre de référence. Son ouvrage précédent, La Déprime des opprimés (Seuil, 2009), porte sur la souffrance au travail.
La rencontre se déroulera de 15 à 18h au Plessis-Théâtre Gabriel Monet, à la Riche.
Renseignements : 02 47 51 36 58 - Libre participation aux frais