Rayons Frais : réchauffé d’arts de la rue

Récupérés les « arts de la rue » ? Rayon Frais ? Festival élitiste. Prétentieux. Public filtré, contrôlé... Comparaison avec le défunt festival d’arts de la rue « Au Nom de la Loire » qui lui, proposait de la culture à la fois exigeante et populaire. Expérience probante, pourtant torpillée en 2003 par la mairie « socialiste ».

Bien sûr qu’il n’y aura jamais assez de culture, de musées et de festivals. Mais à quel prix et pour qui ? « Exigeant », pointu, conceptuel... Le festival tourangeau Rayons Frais est tout ce que vous voudrez, sauf populaire. Comment séparer « culture » de « populaire » ? Rayons Frais réussit le triste exploit d’enfermer des « arts urbains » dans des jauges souvent limitées, à l’accès contrôlé, au public filtré, lui aussi enfermé. Centre de Création Contemporaine, Grand Théâtre, Nouvel Olympia, Thélème, Vinci, Conservatoire, Galerie Tartempion... Colossal budget pour faire accéder une poignée d’événements aux temples de la culture bourgeoise... en exploitant, tout en s’en défendant, l’image de marque d’un glorieux passé rebelle des « arts de la rue ».

Antithèse aseptisée du souffle insolent qui, dans les années 60-70-80, donne naissance à ce que l’on nomme « théâtre de rue » : spectacle qui s’offre à tous sur la place publique, sans chercher à contrôler les spectateurs. Apprécions au passage le détournement de l’expression « arts de la rue » vers « arts urbains ». Du populo vers la branchitude. Nettoyés de l’espace public et incarcérés les clowns, pitres, mimes, aboyeurs, marionnettistes, échassiers, jongleurs et autres vermines de saltimbanques. Contrôlés les bouffons et les fous du roi ! Sélectionné le public ! Rue y-es-tu ? Que fais-tu ?

Au Nom de la Loire - Séance de canoë Place Chateauneuf.

Comparons le glacial Rayons Frais avec le populaire festival « des arts dans la rue » Au Nom de la Loire, six merveilleuses éditions à Tours de 1998 à 2003. Bien que l’on nous jure qu’il n’y a pas de rapport, ni esthétique ni historique, entre les deux événements, vous verrez comment le premier assassina le second.

Budget d’Au Nom de la Loire 2002 : 230 000 euros. Dont 115 000 pour l’artistique. Pour cinq jours, avec du matin au soir des dizaines d’événements offerts à tous. Et en centre ville une ambiance de festival joyeuse et bonhomme.

Budget de la biennale Rayons Frais 2008 : 462 000 euros pour trois jours saupoudrés d’une poignée d’événements pour public filtré. Sans ambiance de festival dans la ville [1]. Sans remplir toutes ses jauges [2], l’événement revendique 18 000 entrées pour 2014 [3] ?! Que signifie ce chiffre ? Incomparable avec le nombre des passants et autres badauds ajouté aux milliers de festivaliers d’Au Nom de la Loire qui ne fliquait pas son public, mais se contentait de le divertir en toute liberté.

Au Nom de la Loire - Public sur les quais - 1999 - C’est pas populaire ça ?

Quoi « Rayons Frais » ? Il y a une promo chez Picard ?

Communication cryptée, pour que le populo ne la comprenne surtout pas. Des fois qu’il viendrait. L’affiche volontairement incompréhensible annonce la couleur, rose très pâle, d’un événement conçu sous régime du Parti « Socialiste ». Le parti qui a choisi de ne plus s’adresser aux classes populaires. Une fois déchiffré l’illisible lettrage « Rayons Frais », que se dit le passant ? Que Captain Igloo brade ses poissons panés ? Certes, l’événement est annoncé dans le magazine municipal Tours Info. Cela suffit-il pour amener les gens au spectacle ?

Les quelques centaines de privilégiés qui ont le capital culturel et relationnel nécessaire pour savoir ce qu’est Rayons Frais, iront, eux. Susceptible de voter PS, c’est cette « élite cultivée » supposée « de gauche » qui était ici visée [4]. Personne d’autre. Que les pauvres restent dans leurs cités pendant que des artistes intelligents glosent sur « la Cité, le forum et l’agora ». Le tout sous couvert de « doter notre quotidien urbain d’une nouvelle mémoire ». La DRAC [5] adore ce genre de charabia qui sait élégamment masquer son mépris pour le peuple, juste bon à payer des impôts pour financer ces choses qui ne lui sont pas destinées.

Rayons Frais : le festival qui filtre ses festivaliers

Soirée d’ouverture de Rayons Frais d’il y a deux ans, dans la cour du château de Tours. Il y a des cubes conceptuels en plastique blanc (qui ont couté combien ?). Culture arts-plastiques qui se veut « hype », mais qui relève à peine d’une avant-garde-d’arrière-garde des années 80. Si ce n’est de Pompidou.

Le principe étant qu’il n’y en a pas toujours pour tout le monde, on ne vient pas à Rayons Frais les mains dans les poches, sauf aux rares spectacles en extérieur. Pour assister à certains autres, l’initié doit souvent passer par un parcours du combattant consistant à déchiffrer un incompréhensible programme, s’inscrire à l’avance (mais seulement en un lieu et un moment précis), pour pouvoir assister à des représentations à jauge limitée, parfois réduite à quelques dizaines de places ! Las ! Même ceux qui se plient à ce parcours initiatique ne parviennent pas toujours à entrer.

En 2012, la Place Velpeau voit l’un de ces simulacres de « rencontre des cultures », entre d’excellents danseurs hip-hop et un bel orchestre de musique ancienne. « Entre tradition et modernité, quand fusionnent classique et culture des cités... » Poncif réchauffé d’une mythologie PS surannée que Jack Lang nous vendait déjà il y a trente ans. Pour accoucher d’une sympathique démonstration qui ne dépasse pas le niveau d’un spectacle de fin d’année scolaire qu’on a déjà oublié [6].

Des connaisseurs sont effarés par la logistique très chère que cet événement à date unique monopolise. Grandes scènes, grosse sono, gros camion, bataillon de techniciens... et (quelle surprise !) de bénévoles. Combien de spectacles de petites compagnies de clowns ou de marionnettes qui n’ont besoin de rien, pourrait-on payer, juste avec le budget de la location de la main d’œuvre et de l’énorme quantité de matériel requis ce jour là ? La pluie avorte cette mascarade. Les danseurs sauvent un peu l’affaire pendant que l’orchestre s’enfuit sous l’ondée. Quelques jours plus tard, Place de la Résistance, une diseuse de bonne aventure me remonte un peu le moral depuis sa caravane Sam’Suffit. En grugeant, (car je n’ai pas réservé), je parviens aussi à voir un excellent duo de clowns dans une jauge limitée installée au Conservatoire. Cette année, on me dit qu’il y a aussi eu « des trucs pas mal ». J’espère bien. Vu le budget.

Au Nom de la Loire - Place Foire-le-Roy - Il y a 15 ans, la pelle entre moustachus dans l’espace public était déjà assez osée !

Au Nom de la Loire était trop populaire pour survivre

Pour l’usager, Au Nom de la Loire, c’était simple. Pas de réservation. Un programme lisible vous conviait dès le matin dans de multiples points de la ville, où des gens de toutes les couches sociales partageaient le même spectacle gratuit dans le même espace public. Des milliers de festivaliers évoluaient dans un vaste périmètre englobant les bords de Loire et le quartier Colbert, avec des incartades dans d’autres quartiers. Aire en joyeuse effervescence plusieurs jours d’affilée, du matin au soir. Aimable vrai-faux bazar organisé sur lequel soufflait un vent bricolo-libertaire-tuyau-de-poêle... En fait il n’y avait pas vraiment besoin de programme : il suffisait de se balader pour tomber sur un spectacle. Un documentaire de Sans Canal Fixe en témoigne [7].

Au Nom de la Loire - Rue Nationale - Les affreux de la Cie Cacahuète, terreur des programmateurs, ici avec "l’enterrement de Maman".

Flots de festivaliers en déambulation rue Nationale avec Générik Vapeur ! Pleurant de rire en suivant Rue Colbert l’enterrement de la Maman de la compagnie Cacahuète [8]. Passants intrigués par une installation Place Jean Jaurès. Foule captée par des comédiens Place de la Résistance ou par des clowns sous le Pont Wilson. Entre-sorts forains sur les quais. Sur l’île Aucard, un chapiteau pleins de mômes hilares devant un spectacle jeune public. Spectateurs par centaines devant le HLM sur trois étages de la Compagnie Cumulus, structure installée sur la moyenâgeuse Place Foire Le-Roy, qui valait bien, en cet instant, un palais des papes d’Avignon, esprit de Vilar en sus. Sur les bords de Loire, c’était cinq jours par an, les prémisses de ce qu’aurait dû devenir la Guinguette de Tours, c’est à dire un lieu géré par une structure réellement associative. Pas un business... Tout cela a effectivement greffé mon quotidien urbain d’une nouvelle mémoire, poétique, fraternelle et souriante. J’ose « citoyenne » ?

Au Nom de la Loire - Quais de la Loire, 15 ans avant l’actuelle "Guinguette de Tours".

Une armée de compagnies effectuaient quotidiennement dans l’espace public des dizaines de représentations de spectacles gratuits et de qualité. On en ratait même parfois, car il arrivait que deux représentations jouent en même temps. D’autant plus que la synergie du festival « in » générait un « off ». Les mêmes spectacles qu’on voyait ensuite à Chalon et Aurillac, Mecques du « spectacle de rue » qu’aurait aussi dû devenir Au nom de la Loire. Si on ne l’avait pas poignardé. Jean-Philippe Sanchez, le programmateur se rappelle : « On partageait équitablement le budget artistique entre les compagnies. Pas de "star" mieux payée que les autres ». Affreux communistes !

Au Nom de la Loire - Bords de Loire - L’apéro de la Cie Cacahuète, les pires du théâtre de rue. Ne programmez pas ces dangereux olibrius, ils vont couler votre festival.

Rayon ma tuer

Petite histoire. En 1995, la vraie droite marche tellement bien à Tours, qu’elle présente trop de candidats aux municipales. Les « socialistes » de la droite molle se retrouvent élus sans s’y attendre et donc sans avoir prévu quoi que ce soit. Forte de dix années d’expérience de culture dans l’espace public avec son festival Aucard de Tours, l’asso Radio Béton [9] profite de l’occasion pour proposer son projet de festival « d’arts de la rue ». En quelques éditions, Au nom de la Loire s’intègre à la ville, s’épanouit en force et en qualité.

Au Nom de la Loire - Pont Wilson

A la longue, cette communion populaire ne devait évidemment pas être du goût des élus « socialistes ». Pas assez conceptualo-chorégraphico-CCC ? Assurément ! Trop insolent ? Certainement : après la raclée électorale que se prend le PS en 2002, la mairie n’apprécie pas un spectacle du Théâtre de l’Unité se moquant des socialistes. Le photographe Jean-Luc Janssens se souvient :

« Ce spectacle du Théâtre de l’Unité, c’était tout simplement du vrai théâtre. Iconoclaste. Dénonciateur. Dans sa fonction antique : au coeur de la cité, devant des citoyens, des comédiens renvoyaient le pouvoir à ses errances. L’humour en prime. J’en ris encore... »

Plutôt que de prendre la mouche, le Roi Jean Germain n’aurait-il pas mieux fait d’écouter les analyses et critiques de ces bouffons ? C’était pourtant pas du chinois. Le photographe continue :

« Rappelons qu’en 1987, c’est un spectacle de ce même Théâtre de l’Unité qui précipite la fin de Dehors-Dedans, le tout premier festival d’arts urbains de Tours. A l’époque, le Roi Jean Royer n’avait pas apprécié que l’on guillotine une courgette en Place Gaston Pailhou. C’était un spectacle participatif où le public donnait son avis sur la peine de mort. Une comédienne avait demandé à un porcelet s’il était pour et l’animal a répondu "Houic". Le simulacre de la décapitation du goret n’a pas fait rire tout le monde. » [10]

Il n’y a pas que la droite complexée qui trouve gênant Au Nom de la Loire. Dès la première édition, à la Compagnie Off on se plaint bruyamment de ne pas avoir hérité de ce festival qui leur reviendrait de droit, à eux, les « historiques » du théâtre de rue à Tours. Gain de cause sera-t-il obtenu avec le financement d’un nébuleux Pôle des Arts Urbains ? Dans le milieu de la danse contemporaine tourangelle, on comploterait aussi pour prendre la main sur le festival. Mais de façon plus discrète et sans doute plus efficace. Et de loucher sur les subventions possibles, pour peu que l’on sache manier le volapuk DRAC à base de « synergie participative, territoire culturel en expansion, mémoire urbaine, citoyenneté transgénérationnelle de mes fesses... »

En 2003, putsch. Pascal Robert, président de Béton Production raconte en ricanant : « Après six années d’une montée en puissance du festival, la mairie nous annonce qu’elle nous retire la direction d’Au nom de la Loire, mais nous propose de garder la production sous l’égide d’un "comité de pilotage" assurant l’artistique ». En gros, que les bénévoles de l’asso Béton deviennent les larbins d’un festival sur lequel ils n’ont plus droit de regard. « Les putschistes ont même tenté de voler le nom "Au nom de la Loire" ! Heureusement, on l’avait déposé et menacé de procès en cas d’utilisation par le nouveau festival ». Surgit donc l’élitiste, prétentieux, dispendieux Rayons Frais dont le nom qui ne veut rien dire sent déjà le réchauffé.

Au Nom de la Loire - Quais et Pont Wilson

Arts de la rue not dead ?

Il y a longtemps que l’image rebelle de « la rue », de « l’urbain » a été récupérée pour engraisser quelques « spécialistes » en marketing culturel et autres connaisseurs du réseau de la pêche aux subventions publiques. Ceux-là ne rêveraient-ils pas aussi de passerelles avec le juteux marché de l’art comptant pour un [11] ?

Quant aux petits artisans des compagnies indépendantes, pour survivre, ils se plient au lois du marché du « spectacle de rue », produit comme un autre, sur un marché concurrentiel comme un autre. A quelques exceptions près, les collectivités qui embauchent encore veulent de la parade, de l’animatoire qui, surtout, ne dit rien. Rien d’insolent ou de créatif. Sans copains bien placés dans un réseau de diffusion, ça ne se vend pas. Ou mal.

Côté public amateur de « théâtre de rue », à Tours on avait donc droit tous les deux ans aux quelques spectacles aseptisés par Rayons Frais. Et tous les ans aux Années Joué, qui, avec leurs parades pétaradantes et autres bruyantes animations, tiennent plus de la Fête à Neuneu que de Chalon dans la rue. Encore que comparé à ses débuts, le festival jocondien semble désormais proposer plus de « spectacles de rue » en fixe. Des spectacles autres que des déambulations tonitruantes et « gros show » à feu d’artifice.

Au Nom de la Loire - Quais de la Loire

La culture est un vieux champ de bataille

Pour finir, je vous recommande vivement la très éclairante conférence gesticulée de Franck Lepage sur la culture [12]. Ainsi que l’article du Monde Diplomatique intitulé « Théâtre, service public » [13]. Ou comment, depuis 1945, la culture est le champ d’une bataille politique gagnée depuis longtemps par la droite. Avec, pour changer, la complicité des « socialistes ».

Pour les classes dominantes (vraie droite et fausse gauche), la culture est dangereuse si elle éclaire le peuple, qui risquerait, horreur, de se mettre à réfléchir ! Il s’agit d’éradiquer l’Éducation populaire, héritée du Conseil National de la Résistance. Détacher le peuple de la culture en codant cette dernière pour l’en dégoûter. Stratégie réussie, à force de mépris et de masturbation élitisto-conceptuelle financée par l’argent public. Qu’est-ce donc que cette « culture » d’apparatchiks d’aujourd’hui ? Sinon un accessoire de plus pour marquer son appartenance à une caste qui se pense branchée et de gôôôche ?

Les gens modestes ont depuis longtemps compris que ça ne leur était pas destiné. Ils ont fini par déserter les théâtres pour se vautrer dans TF1 et internet [14]. L’expérience réussie d’Au nom de la Loire nous offrait autre chose. Ouvrait des pistes de ce que peut être une expression de Culture Populaire, à la fois conviviale et exigeante. Sans coincer les gens dans des stéréotypes d’idiots trop « beaufs » ou trop « bobos ». Et pour pas cher. Espérons qu’on ne soit jamais autant de gauche et inventifs que quand la droite qui s’assume comme telle est au pouvoir. Ces temps modernes nous donnent déjà moultes occasions d’éprouver ce postulat.

Au revoir Rayon Réchauffé. Bonjour Rillon Chaud !

Nul doute que Babary saura, lui, parler aux gens modestes, avec une belle et intelligible « culture » à base de pyrotechnie et de produits du terroir. Rayons Frais nous semblera bientôt un doux souvenir après l’éternité d’animations poujadisto-régionales qui nous attend. J’entends déjà le brouhaha de festivals de chansons de mariniers vendangeant la rillette en fumant du fromage de Sainte-Maure dans leurs traditionnelles pipes en authentique crotte de bique séchée à la tourangelle... Le soir, feu d’artifice et concert de la momie de Johnny [15] ? Sous les objectifs de jeunes mariés chinois et l’œil du peuple qui comprendra enfin « la culture ». Alors non, je ne dirai pas « A bas Rayons Frais. Vive rillon chaud ! »

Pauvre Jean Vilar. Pauvre Germaine Tillion. Pauvres arts de la rue... Quels nouveaux crimes contre l’éducation populaire sont-ils en train de nous mijoter ?

« Il s’agit donc de faire une société, après nous ferons peut-être du bon théâtre. » Jean Vilar.

Jibédé.

www.polemixetlavoixoff.com

Illustration : Bébé Charlie à Au Nom de la Loire, Place Foire Le-Roy — 1999
Reportage photo : Jean-Luc Janssens, alias Rakaille Le Rouge [16]

Notes

[3En incluant le public présent au Parc des Expos pour le très subversif American Tours Festival présenté dans le programme Rayons Frais ? Comme c’est conceptuel et engagé ! Voir http://www.rayonsfrais.com/programmation/american-tours-festival

[4Vous avez vu le mal que l’on peut se donner pour ne pas utiliser le mot « bobo » ?

[5Direction régionale des affaires culturelles.

[6Par contre, Velpeau se souvient encore de la géniale déambulation parlée et participative que la compagnie 26 000 couverts y effectue en 2000 avec Au Nom de la Loire.

[8Si vous avez envie de rire, écoutez cet entretien avec Pascal Larderet de la Compagnie Cacahuète sur www.polemixetlavoixoff.com.

[9Pardonnez-moi de dire encore du bien de l’association Radio Béton au sujet de sa compétence en matière de culture dans l’espace public. Je suis simple adhérent Béton et cet article ne relève d’aucune stratégie bêtement partisane, mais de simples constats. De plus, je vous assure que Béton peut aussi à l’occasion être critiquable et critiquée. Cela s’appelle la démocratie.

[10Un document de l’INA évoquant l’affaire est disponible ici http://www.ina.fr/video/ORC8706221348

[11Cela dit, il est très joli le poteau rouge et blanc sous l’autoroute A10, pour passer de Velpeau à Saint Pierre. Combien ça coûte la couche de peinture ?

[12Fascinant ! Vous apprendrez comment, dans le cadre de la Guerre Froide, la CIA finance des "fondations d’art contemporain" et crée une culture artificielle volontairement coupée et vidée du populaire... https://www.youtube.com/watch?v=CloBuJEmrbw

[14Ce que l’on peut aisément comprendre quand on s’est déjà ennuyé à crever devant les frigorifiques mises en scène de Gilles Bouillon qui a passé des années à vider des pièces de leur sens en manipulant des comédiens lobotomisés évoluant entre des planches de contreplaqué blanc. Il paraît qu’il aurait découvert la couleur vers la fin de son séjour au CDRT. On sait enfin pourquoi Godot n’est jamais venu.

[15Organisé par Terres du Son et ses centaines de bénévoles gratuits ?