Policiers masqués : à Nantes, la police montre son vrai visage

Le 1er novembre, une manifestation a été organisée à Nantes suite à la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive lancée par un gendarme alors qu’il protestait contre la construction d’un barrage au Testet.

Le 1er novembre, une manifestation a été organisée à Nantes suite à la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive lancée par un gendarme alors qu’il protestait contre la construction d’un barrage au Testet. Un bref compte-rendu de cette manifestation peut être lu sur le site zad.nadir.org :

« La manif rassemble des gens de tous horizons. On discute, des tracts circulent de main en main, des naturalistes en lutte posent une banderole sur le monument aux mort. Non ce n’était pas une manifestation de « zadistes », ni un rassemblement anti-aéroport, ni même un simple hommage à Rémi Fraisse, c’était une réaction populaire à un assassinat policier et l’affirmation d’une volonté commune de désarmer les forces de l’ordre. »

Pendant la manif, une caméra de Tamaris News a capturé des images de deux policiers en civil équipés de masques reproduisant des têtes de mort [1].

Des masques similaires à celui porté par un légionnaire français en opération au Mali, en 2013.

A l’époque, le port de ce masque avait fait scandale et le mercenaire en uniforme avait été sanctionné par sa hiérarchie. Mais les flics à gueule de cadavre peuvent être rassurés, apparemment leur ministre les couvre : pour lui, le problème, ce sont les « casseurs » qui donnent dans la « provocation ». Le fait que des flics portent des masques à tête de mort une semaine après que leurs armes aient tué un homme et en aient mutilé un autre, ce n’est pas de la provocation, c’est du « maintien de l’ordre » respectant les « consignes d’apaisement ».

Illustrations : captures d’écran de la vidéo de Tamaris News intitulée
« Rémi Fraisse • Nantes : La manif anti-violences policières vire à l’insurrection »

Notes

[1A 7 minutes 56 dans la vidéo.