Philippe Briand de nouveau mis en examen dans l’affaire des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy

Philippe Briand, président (Les Républicains) de la communauté d’agglomération de Tours, maire de Saint-Cyr-sur-Loire, député de la cinquième circonscription d’Indre-et-Loire, questeur de l’Assemblée Nationale et patron de Citya Immobilier (on passe sur ses mandats annexes) était le trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.

Philippe Briand, président (Les Républicains) de la communauté d’agglomération de Tours, maire de Saint-Cyr-sur-Loire, député de la cinquième circonscription d’Indre-et-Loire, questeur de l’Assemblée Nationale et patron de Citya Immobilier (on passe sur ses mandats annexes [1]) était le trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. On a appris le 18 décembre qu’il était à nouveau mis en examen dans l’affaire liée à cette campagne en raison de dépenses suspectes (cette fois non liées à Bygmalion) [2].

Le journal Le Monde nous en dit un peu plus sur cette affaire qui concerne quand même une somme s’élevant à 18,5 millions d’euros. Il est mis en examen en compagnie de Guillaume Lambert (directeur de campagne en 2012), l’un des experts-comptables de la campagne, et Philippe Blanchetier, l’un des avocats de l’UMP.

Transports en train vers des meetings, tracts de campagne et t-shirts, aménagement du QG de campagne, sondages et locations de salles : les juges ont trouvé trace de nombreuses dépenses réglées par l’UMP et dont ils soupçonnent qu’elles n’ont pas intégré le compte de la campagne de M. Sarkozy, selon une source proche de l’enquête mentionnée par l’AFP. (...)

Les quatre protagonistes étaient déjà mis en examen, parmi 13 personnes, pour abus de confiance, escroquerie et complicité de financement illégal de campagne, pour avoir eu un rôle, qu’ils contestent, dans le système de fausses factures de la société de communication Bygmalion.

Aux yeux des enquêteurs, ces fausses factures Bygmalion, établies pour des conventions de l’UMP qui n’ont jamais eu lieu, ont permis de détourner sur le parti quelque 18,5 millions d’euros de dépenses de meetings qui auraient dû être inscrites dans le compte de campagne signé par M. Sarkozy. La fraude aurait permis de présenter un budget dans les clous, c’est-à-dire sous le plafond légal de 22,5 millions d’euros, alors qu’il était largement dépassé en raison de la multiplication des meetings.

Dans ce contexte, on comprend mieux pourquoi il a décidé de quitter la présidence du parti Les Républicains en Indre-et-Loire.

Illustration : UMP Photos, réunion publique à Saint-Cyr-sur-Loire (8 juin 2012).

Notes

[2La première mise en examen de Philippe Briand dans cette affaire, pour des dépenses liées à Bygmalion, date du 3 avril 2015. Vous pouvez relire l’article publié sur la Rotative à ce moment là en cliquant sur ce lien.