Notre très cher saint Martin (suite)

Pas dégoûtée par le peu de succès de ses précédentes manifestations autour de l’ancien évêque de Tours, la municipalité a décidé de consacrer une enveloppe de 100 000 euros à « l’été de la Saint-Martin » qui aura lieu le 10 novembre.

Nouvel épisode des célébrations organisées par la ville autour de l’ancien évêque de Tours, voici venir cette semaine la commémoration de la translation du corps du saint, mort en 397 à Candes et ramené clandestinement via la Loire par des Tourangeaux.

Réalisation d’un gisant de cire, montage d’un village gallo-romain, diverses mises en scène pour célébrer l’arrivée du bateau, feu d’artifice sonorisé tiré depuis l’île Simon… tout est bon pour « faire revivre la légende ».

Et on connait tout l’engouement généré par les précédentes manifestations organisées en 2016 autour du 1700ème anniversaire de saint Martin. Cette année de célébration, au cœur de la politique de rayonnement de la ville, était pilotée par Christophe Bouchet, devenu depuis maire de Tours ; elle avait coûté entre 500 000 et 4 millions d’euros selon les éléments pris en compte [1].

D’après La Nouvelle République (6/11/2017), «  environ 100 000 € sont alloués à l’organisation de cette [nouvelle] manifestation, qui avait attiré près de 4 000 visiteurs l’an dernier ». Encore une fois, de quoi assurer à bon compte l’esprit de partage et la dévotion…

Martin, un saint qui nous coûte cher décidément. Mais à Tours, quand le rayonnement va, tout va.