Musée des Beaux-Arts : écoeurement général

Dernière réaction sur la future création d’une aile supplémentaire pour accueillir une soi-disante fabuleuse collection d’un industriel (Cligman), celle de Philippe Le Leyzour, dans la Tribune de l’art. Philippe Le Leyzour est l’ancien directeur du Musée (remercié très adroitement par Jean Germain en 2011).

Dernière réaction sur la future création d’une aile supplémentaire pour accueillir une soi-disante fabuleuse collection d’un industriel (Cligman), celle de Philippe Le Leyzour, dans la Tribune de l’art. Philippe Le Leyzour est l’ancien directeur du Musée (remercié très adroitement par Jean Germain en 2011). Il s’étonne lui aussi de la situation et se préoccupe de savoir si le patrimoine archéologique qui subsiste sous les jardins du musée sera bien pris en compte et étudié. Qu’il se rassure, tout le monde s’en fiche, au grand dam des différents responsables archéologiques de la région qui sont tous écœurés de la situation.

Un diagnostic archéologique a d’ailleurs été réalisé pour évaluer le potentiel patrimonial du jardin (Philippe Le Leyzour signale notamment « une superbe galerie souterraine à la belle stéréotomie, datant sans doute du 17e siècle », sans parler de la proximité immédiate des murs de l’ancienne cité antique). Les services de l’État auraient dû prendre en charge une nécessaire fouille. Inutile, toute la construction se fera sur pieux ou pilotis donc, nous dit-on, rien ne sera fouillé.

Si on y ajoute que le projet (mené sans doute depuis plus longtemps qu’on nous laisse le croire) a court-circuité toutes les commissions chargées de l’évaluer et de délivrer les autorisations, tout est donc fait pour que cela aille vite et qu’il y ait le moins de mobilisations possible. D’ailleurs pour l’ouverture des journées du patrimoine, Serge Babary a renouvelé toute sa confiance dans le fait de mener à bien, et rapidement, cette réalisation.

Illustration : Ceci était un jardin. Photo : Ville de Tours.