Les jeunes dans la rue, réponse du MEDEF et de la Région : il faut savoir se vendre

C’est Info-Tours qui le dit : "Nos Territoires ont des Talents" ! Tiens ! non... il s’agit juste d’un nouveau dispositif anti-chômage pensé par le MEDEF (rien que ça, ça fait froid dans le dos), et soutenu, à Tours, par François Bonneau et la Caisse d’Epargne...

C’est Info-Tours qui le dit : "Nos Territoires ont des Talents" ! Tiens ! non... il s’agit juste d’un nouveau dispositif anti-chômage pensé par le MEDEF (rien que ça, ça fait froid dans le dos), et soutenu, à Tours, par François Bonneau et la Caisse d’Epargne...

Nos Quartiers et des Talents met en œuvre, depuis son lancement, une opération destinée à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes diplômés, Bac+3 et plus, âgés de moins de 30 ans, issus de milieux sociaux modestes et dont certains résident en quartiers, grâce à un système de parrainage par des cadres, assimilés, voire des dirigeants d’entreprises expérimentés en activité

Voilà ! C’est bien le jeu de nos amis du MEDEF, ça : garder sous la main une main-d’œuvre non-qualifiée (donc corvéable à merci), et utiliser les diplômés comme gardes-chiourme de leur système. Formater en amont ces jeunes (le plus souvent issus de situations sociales plus favorisées), histoire de les faire rouler dans leur ornière, et les instrumentaliser. Parfait, on progresse !

Ce qui est édifiant pour cette initiative, c’est de s’arrêter sur la raison de ce dispositif : "Mais pourquoi on n’apprend pas aux jeunes à se vendre durant leurs formations ?" Bah voyons ! Pourquoi n’apprenons-nous pas à marchandiser comme il se doit nos jeunes d’aujourd’hui et de demain ? Le marché, bon sang ! Il faut penser marché ! Et, comble du cynisme, on reconnaît implicitement que ce fichu marché ne fonctionne pas puisqu’il est nécessaire d’avoir du réseau ! Du coup, on imagine une sorte de mise sous tutelle des jeunes, histoire de bien les contrôler comme il faut. Double peine, quoi.

Dites ! Au lieu de penser à comment mieux s’asservir, pourquoi ces mêmes jeunes n’iraient pas plutôt manifester avec les autres pour changer cette société qui ne reconnaît ni leurs diplômes ni leur valeur ?

Et Bonneau de conclure :

Il faut faire tomber les tabous, l’écosystème a besoin d’être plus ouvert

Pas dit qu’on pense au même...