Les agents de la ville de Tours dénoncent la « politique anti-salariale » de la municipalité

Manque de personnel, de matériel, tenues vétustes, augmentation de la charge de travail... Dans son bulletin de février 2016, le syndicat CGT des Municipaux de Tours et du CCAS dénonce les mauvaises conditions de travail dans certains services de la ville.

Lors de réunions récentes avec la direction générale des services de la ville, les élus CGT ont tiré la sonnette d’alarme concernant les conditions de travail dans différents services de la municipalité : crèches, parcs et jardins, cuisine centrale...

On peut lire ainsi que « les agents [des crèches] rencontrent des difficultés de plus en plus pesantes : conditions de travail difficiles au quotidien (elles courent toute la journée), manque de personnel, non reconnaissance du métier, difficultés pour prendre des congés, revalorisation des primes... »

Les agents des parcs et jardins rencontrent également des difficultés : « manque d’effectifs (7 agents absents du service), charge de travail augmentée depuis le passage au zéro-phyto, manque de matériels et des matériels de plus en plus lourds, manque de tenues de travail (certains agents ne disposent que d’une seule tenue de travail vétuste et dégradée,...), entretien des locaux, prime de salubrité... »

A la cuisine centrale, le syndicat pointe du doigt « le manque criant d’effectifs, la dégradation des conditions de travail, les conditions de restauration des agents », qui n’ont pas de local à disposition pour déjeuner s’ils font le choix de ne pas prendre le repas de la cuisine centrale — repas qui est facturé en avantage en nature à 4,65 €, et qui provient certains jours des retours des écoles, des restes de buffets ou bien d’échantillons offerts par certains fournisseurs...

Enfin, alors qu’un important travail de mutualisation est en cours au niveau de l’agglo, avec le transfert d’un certain nombre d’agents de la Ville vers Tour(s)plus, le syndicat s’inquiète de l’augmentation de la charge de travail de ces agents. En effet, leurs missions et services sont étendus au territoire de l’agglomération, sans pour autant qu’ils aient plus de moyens pour les réaliser, et sans que la direction s’engage à maintenir les effectifs.

Face à toutes ces difficultés, les réponses de la municipalité sont « la plupart du temps laconiques et évasives ». Pour lire l’intégralité du bulletin du syndicat CGT des municipaux, cliquez ici.