Le rotofil #5 - 15 avril 2017

Pour nos élus, journaleux ou patrons locaux, il n’y a pas de petites mesquineries : l’hypocrisie est un art de vivre. Alors on a décidé de passer l’actualité locale au rotofil.

Tours nécropole
On apprend dans le magazine municipal de Tours que « le crématorium, ne fait pas mystère de ses prétentions à devenir légitimement le crématorium de la future métropole ». On ignore si cet enthousiasme sera partagé par les futurs usagers de ce service métropolitain.

On a paumé Cligman
Le vieux en demande un peu trop. C’est en substance la teneur de la déclaration de Serge Babary du vendredi 7 avril annonçant les conditions inacceptables de Léon Cligman pour voir installer sa collection au château de Tours. L’Etat comme la ville refusent ses conditions. Une donation qui était pourtant « une chance historique pour la ville » : quel dommage...

Calotté
Le directeur diocésain de l’enseignement catholique d’Indre-et-Loire n’a pas apprécié que la NR mette le nez dans les comptes des écoles privées du lochois : d’après lui, ces écoles permettraient à l’Etat de faire « de substantielles économies ». Il oublie de rappeler que les profs de ces écoles sont payés par le ministère de l’Education nationale. Encore un péché par omission.

Métropilitarisme
Epoustouflant slogan dans l’affiche officielle relative à la métropolisation de Tour(s)plus qui pendouille sur la facade de l’hôtel de ville : « Tours Métropole, Tous métropole. Fiers d’être Tourangeaux ». Ca bosse dur dans le service com’ mutualisé de la nouvelle collectivité.

Art con temporain
Le PolAU, Pole des Arts Urbains, à Saint-Pierre-des-Corps, a rassemblé pendant trois jours (8, 9 et 10 mars) des chercheurs, urbanistes, artistes pour réfléchir au thème suivant : « En quoi la "crise des migrants" vient-elle bouleverser et enrichir nos territoires ? Comment peut-on s’autoriser un débat et des actions impliquées ? » Diable !
Les 50 réfugiés qui résident au CAO de Saint-Pierre, à moins de 200 mètres dudit PolAU, n’ont pas été sollicités...

La NR aime les femmes d’une drôle de manière
Sous le titre racoleur « Le jeune couple avait abusé du gentil voisin handicapé » (NR du 29/03), on peut lire : « Un soir, le couple se dispute. Mélanie part se réfugier chez son voisin. "Il m’a mis la main aux fesses, raconte la jeune femme dans le box des accusés" ». Pour la NR, on peut caresser les fesses d’une femme sans son consentement et être « gentil ».