Alors que les migrants affluent en Europe, que la question de leur accueil et de leur intégration est au centre des débats politiques et sociaux, un établissement public, le CEFP Pontourny, géré par la DASES [1] de la ville de Paris, situé à Beaumont-en-Véron (37), est menacé de fermeture, depuis avril 2015.
« Le CEFP [2]de Pontourny accueille des mineurs isolés étrangers. Il est un des 14 établissements du Département de Paris de l’ASE [3]. Le conseil de Paris, qui gère l’établissement a décidé de fermer le centre, situé à Beaumont-en-Véron, en juin 2016.
Cette fermeture aurait pour conséquence la suppression d’une cinquantaine de places d’accueil pour des jeunes confiés par les juges pour enfants à l’ASE. Il faut empêcher la destruction d’un dispositif de prise en charge éducative et pédagogique reconnu qui permet chaque année aux jeunes qui le fréquentent d’accéder à une insertion sociale et professionnelle ainsi qu’à la régularisation de leur situation administrative.
Que deviendront par ailleurs les agents du département de Paris de cet établissement qui compte 49 postes ?
Cette situation paradoxale, cette dichotomie entre discours politique et décisions administratives est exemplaire, elle doit être portée à la connaissance du public, du citoyen, du contribuable. Comment peut on fermer un établissement qui forme, éduque, favorise l’intégration de jeunes migrants, parfois demandeurs d’asile, dans le contexte actuel ? Qui viendra au secours de cet établissement dont la fermeture est voulue par Mme Hidalgo, maire de Paris ?
Comment une telle décision peut-elle être prise dans le contexte actuel alors que la question des migrants est au centre des débats ?
Maintenons le CEFP de Pontourny dans le dispositif de protection de l’enfance ! »