La leçon d’antifascisme de La Nouvelle République

Aujourd’hui on peut lire dans la NR :

« Bien que les organisateurs de « Jour de colère » aient annulé leur manifestation prévue dimanche, les associations anti-fascistes maintiennent la leur le 6 avril, en début d’après-midi, place Jean-Jaurès, à Tours. »

Leçon d’antifascisme de La Nouvelle République. Aujourd’hui on peut lire dans la NR :

« Bien que les organisateurs de « Jour de colère » aient annulé leur manifestation prévue dimanche, les associations anti-fascistes maintiennent la leur le 6 avril, en début d’après-midi, place Jean-Jaurès, à Tours. »

Outre qu’elle classe un article sur l’antifascisme dans la catégorie faits divers - justice, ce qui doit fait bondir dans leurs tombes tous les militants politiques antifascistes morts pour ces idées au cours du temps, La Nouvelle République se permet par ces lignes de juger qu’un rassemblement antifasciste n’est peut être plus utile vu qu’il n’y a plus de rassemblement fascisant en face.

Mais oublie-t-elle de regarder l’actualité du moment (c’est pourtant son travail) ? Ne devrait-on rien faire, alors que la NR fait état d’une poussée du FN lors des élections municipales (ce qui reste à prouver d’ailleurs) ? Alors qu’une attaque fasciste vise une équipe enseignante à Joué-lès-Tours ? Que la présence de groupes fascistes en centre ville est connue de tous ?

Ces éléments tendent pourtant à confirmer que les propagateurs de la haine et du repli sur soi sont plus que jamais actifs dans nos quartiers et dans nos villes... mais bon, pour le ou la journaliste, tout cela ne justifie peut-être pas le maintien de la mobilisation.

Surtout que le communiqué du Collectif Antifasciste Tourangeau est assez clair :

« La mobilisation antifasciste est et reste nécessaire : pour empêcher l’extrême droite de déverser sa haine dans nos rues, pour affirmer notre solidarité avec toutes celles et tous ceux qui subissent ses attaques, ou pour transformer notre société afin que ses idées n’y prennent plus jamais racine. Dimanche 6 avril, notre présence dans les rues de Tours doit faire comprendre aux réactionnaires et aux fascistes de tous poils qu’ici comme ailleurs, la rue n’est pas à eux et que leurs idées malsaines ne sont pas les bienvenues, ni dans nos villes, ni dans nos vies ! A nous d’agir pour l’extrême droite ne se sente nulle part chez elle ! »