Florilège de bêtises entendues à l’occasion d’une réunion publique de la liste Tours Ensemble

Grande salle des Halles, le 6 février au soir. On nous avait annoncé une réunion publique, en fait c’était un meeting. On s’attendait à ce que ça soit vachement moins drôle, mais c’était sans compter sur le talent des orateurs. Florilège (dans l’ordre des apparitions au micro).

Grande salle des Halles, le 6 février au soir. On nous avait annoncé une réunion publique, en fait c’était un meeting. On s’attendait à ce que ça soit vachement moins drôle, mais c’était sans compter sur le talent des orateurs. Florilège (dans l’ordre des apparitions au micro).

Claude Greff

« Serge [Babary] connaît quasiment tous les habitants de Tours ».
Ça se passe de commentaire.

« Serge ne pourra être épanoui avec son épouse qu’avec votre soutien ».
La campagne municipale ferait donc office de thérapie de couple ?

Philippe Briand

« Est-ce normal que l’Indre-et-Loire soit représentée par deux sénateurs socialistes et une sénatrice communiste ? Même en URSS ils n’en ont plus ».
Pour info, Philippe, l’URSS n’existe plus…

Serge Babary

Evoquant la suppression du canton de Tours Centre, décidée à l’occasion du dernier redécoupage électoral, il cite approximativement Bertolt Brecht : « Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple ». Evidemment, Babary s’est abstenu de rappeler qui était l’auteur de cette formule, l’évocation d’un immonde crypto-communiste aurait pu effrayer son public. Mais comparer la situation de Tours à la situation de la République Démocratique d’Allemagne dans les années 50 semble un tantinet exagéré.

« Le vote extrême permettra à l’équipe socialo-communiste de rester à la mairie ».
Comme lors de la dernière réunion à laquelle on a assisté, Babary agite le péril rouge pour décourager les électeurs qui seraient tentés par le Front National. « Socialo-communiste », ça fait froid dans le dos. On imagine déjà des épurations parmi les opposants et des commissaires politiques dans les crèches.

« Au Sanitas, une douzaine de types fait la loi  ».
Jusqu’à nouvel ordre, faire la loi reste le privilège d’un parlement composé pour majorité d’hommes blancs bourgeois de plus de 60 ans. D’ailleurs, Philippe Briand était dans la salle.

« L’action de la police municipale est bridée par des consignes politiques : il ne faut pas faire de vague. » Là aussi, ça se passe de commentaire.

Babary évoque « des meutes de chiens rue Colbert  » : jusqu’à trente chiens ! C’est plus une rue commerçante, c’est carrément un chenil.

« Les arrêtés contre la mendicité agressive ne doivent pas durer deux mois, mais toute l’année. ».
Ah, c’est beau, l’humanisme.

Babary critique ensuite « le partage basé sur la fiscalité » qui mène au socialisme, « système qui s’est écroulé partout dans le monde ».
Transmis au camarade Kim Jong-un.

Il veut faire de Tours «  le centre de la pédagogie du français dans le monde », et s’appuyer pour cela sur les entreprises. Sûr que les étudiants étrangers apprendront très bien le français à coups de « benchmarking », « turnover », et autres termes qui se répandent à grande vitesse dans les boîtes.

« C’est pas tabou, de parler de financement dans une campagne électorale, parce qu’il faut être transparent. » C’est à se demander si l’on était bien à un meeting de l’UMP.

Ça s’est terminé par un « Avec vous on va gagner ! », de vifs applaudissements, des jeunes UMP qui faisaient la claque...

On n’est pas restés pour le verre de l’amitié.