Expression libre rue Nationale, suite...

Nouvel épisode d’expression libre sur les palissades des travaux en haut de la rue Nationale, à Tours. Militants opposés à la loi Travail et passants étaient encore nombreux au rendez-vous...

Ce samedi 23 juillet, passants et militants anti loi Travail ont continué de s’exprimer sur les palissades qui abritent les travaux des futurs hôtels Hilton, reprenant le dessus des graffs commandés par la mairie de Tours et qui avaient recouverts les premières vagues d’expression libre.

Les passants commentent encore, avec le sourire pour la plupart, les derniers épisodes, relatant le bras de fer qui se joue entre la mairie et ceux qui font de ces hideuses palissades un joyeux terrain d’expression libre depuis plusieurs semaines.

Suite au travail commandé par la mairie, militants et passants ne baissent en effet pas les bras, bien au contraire, et continuent de se réapproprier cet espace public au bien triste futur.

Il est bon de rappeler en effet les desseins de la municipalité et son petit jeu urbanistico-commercial qui va pourrir une fois de plus les bords de Loire et faire de l’entrée de la ville une horreur et une honte pour la plupart de ses habitants.

L’action a donc débuté ce samedi après midi sous un soleil radieux.

Après une inscription de taille honorable en papier collé, la police municipale déboule et vient au contact du premier venu...
Contrôle d’identité, intimidations, menaces d’amendes etc.
La personne inquiétée était alors en train de coller un pochoir « expressions libres » de bien modeste taille à coté de ce que les policiers ne verront qu’en partant...

Bien embêté face à ce pochoir juste collé et décollable si facilement, le policier passe un coup de fil et commence lui même à gratouiller le pochoir collé sur un des dessin de ’street art’ commandé par la mairie.

L’agent municipal, pris de fortes démangeaisons de l’arrière train, demandera ensuite à l’auteur de finir de décoller son pochoir, devant un rassemblement grossissant, passants et militants interloqués face à une police qui protège tant bien que mal des peintures murales si peu populaires, conventionnelles et instrumentalisées.

La police repartira après maintes discussions stériles avec la foule, et l’expression initiée reprendra son libre cours jusqu’en fin de journée.

A suivre.