Exilé·es Calais : rassemblement le 2 novembre pour le retour du convoi humanitaire

Rassemblement Place Jean Jaurès à 18h pour le retour des militant·es du convoi humanitaire parti à Calais.

Exilé·es de Calais : la solidarité continue

Le gouvernement a démantelé, toute la semaine durant, la « Jungle » de Calais dans laquelle vivaient pas moins de 10 000 exilés. Forcés de participer au tri sélectif organisé par les autorités, un certain nombre de ces exilés ont été redirigés par le gouvernement dans 283 Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO), mais une grande partie a préféré quitter la « Jungle » elle-même afin de ne pas avoir à se confronter au bras armé de l’État et ses méthodes répressives tout en conservant le projet de passer en Angleterre. Éparpillés autour de Calais, dans Paris, mais également un peu partout en France, ces derniers ont tout juste le minimum pour survivre, sinon moins. C’est pourquoi nous avons organisé un convoi humanitaire, parti de Tours durant le week-end chargé de nombreux vivres et vêtements, matelas, couvertures, produits d’hygiène, etc.

Ce convoi, une fois arrivé sur place, a été accueilli avec soulagement. En effet, les associations et exilés autour de la zone de non-droit qu’est devenue la « Jungle » ont besoin de chaque geste de solidarité. L’immense majorité des associations n’a plus accès à la « Jungle » en tant que telle, et est donc limitée dans ce que ces associations et les bénévoles peuvent, ou non, faire pour venir en aide aux exilés. L’état et les pouvoirs publics ont montré à quel point la misère était à leurs yeux criminelle, et finalement, la police ne se contente pas de chasser et d’expulser : pour compléter sa politique répressive, elle ne permet pas aux militants qui aident au quotidien depuis près de 15 ans les réfugiés de pleinement faire leur travail et a empêché les avocats d’accéder à la « Jungle » durant le démantèlement (sous couvert d’état d’urgence) et a encadré les journalistes couvrant l’expulsion dans des visites guidées du plus sordide des safari...

Ainsi, pour le retour de nos camarades à Tours, nous appelons à un rassemblement mercredi 2 Novembre, à 18 heures, place Jean Jaurès. Nous pourrons ainsi rappeler aux autorités comme à la population que cette crise humanitaire n’est et ne sera pas terminée en faisant simplement disparaitre du paysage les camps comme la « Jungle » de Calais ou place Stalingrad, avenue de Flandres ou quai Saint Martin à Paris.
Organisons-nous ensemble pour créer une solidarité avec les exilés, pour que ceux-ci puissent enfin avoir une vie digne et non survivre.

Nous dénonçons :

  • le fait que l’État matraque et gaze quotidiennement les exilés avec la volonté de les faire disparaître du paysage
  • les logiques d’enfermement systématique en Camp de Rétention par la pratique des comparutions immédiates, ainsi que les expulsions
  • les accords du Touquet entre la France et le Royaume-Uni, qui ont amené à cette situation intenable

Nous renvendiquons :

  • le retrait des forces de police et de gendarmerie chargées de réprimer les exilé-es et leurs soutiens
  • l’ouverture des frontières
  • la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous
  • la régularisation de tous les sans papiers

Collectif de soutien aux exilés