Le site Info-Tours.fr expliquait vendredi matin — au détour d’un article sur la récompense du chalet le mieux décoré... — que la sécurisation du marché Noël coûtait 50 millions d’euros à la Ville. Une grosse coquille, puisque la somme s’élèverait en fait à 50 000 euros.

La préfecture voulait dans un premier temps annuler le marché de Noël qui se déroule sur le boulevard Heurteloup, mais elle serait revenue sur sa décision « suite à des discussions avec des élus ». Par contre, elle a exigé un renforcement de la sécurité du site, avec barrières de sécurité et fouilles à l’entrée. Des fouilles (superficielles, comme évoqué ici) assurées tantôt par des policiers municipaux, tantôt par une entreprise de sécurité privée. Pour un coût total qui s’élèverait donc à 50 000 euros, à la charge de la Ville...

Pour donner un ordre d’idée, c’est moins que le total des subventions attribuées par la Ville aux associations du secteur « solidarité » pour le début de l’année 2016 : le Samu Social et les centres d’hébergement d’urgence pour les personnes à la rue ne toucheront que 46 335 euros. Cette dépense est également à mettre en regard des revenus générés par la Ville à l’occasion du marché de Noël, la location d’un chalet pour toute la durée du marché coûtant 1 500 euros aux commerçants.

Une grosse dépense pour la Ville, donc, et tout ça pour entretenir un faux sentiment de sécurité : on imagine mal un terroriste faire demi-tour face à une barrière de sécurité, sans compter le nombre de fois où l’on pouvait entrer dans l’enceinte du marché sans croiser de vigiles. Mais apparemment, il était inimaginable aux yeux de la mairie de ne pas se livrer à une coûteuse gesticulation sur le thème sécuritaire du « on vous protège » ou, pire encore, de se passer de cet espace commercial dans lequel la population se rue pour contempler des baraques en bois proposant spécialités corses, posters, vin chaud ou bière de Noël... Joyeuses fêtes.