La visualisation réalisée par le quotidien indique que 43 perquisitions et 1 assignation à résidence ont été ordonnées par le préfet d’Indre-et-Loire depuis le 13 novembre. L’état d’urgence permet en effet aux préfets d’ordonner des perquisitions sans contrôle par un juge.
Dans l’article de Libération, on peut lire :
Dans les chiffres publiés par la commission des lois, le nombre de perquisitions et d’assignations à résidence n’a cessé de baisser depuis l’annonce de l’état d’urgence. « Partout où nous nous sommes déplacés, nous avons entendu que les principales cibles et les principaux objectifs avaient été traités », a commenté Jean-Jacques Urvoas, président de la commission. L’état d’urgence devrait normalement s’arrêter le 26 février, sauf à être renouvelé. Mais le pouvoir des préfets hors état d’urgence pourrait s’accroître dans la nouvelle loi antiterroriste.
Le terme « traités » laisse songeur. En effet, pour plus de 3 000 perquisitions administratives ordonnées à l’échelle nationale, seules 4 avaient entrainé l’ouverture d’une procédure confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris [1] au 7 janvier. Parmi ces quatre procédures, trois sont des enquêtes préliminaires, la dernière correspond à la mise en examen d’un homme arrêté à Tours mi-décembre, dans le quartier du Sanitas.
On peut donc s’interroger sur la pertinence des cibles choisies par les préfets, qui semblent avoir utilisé l’arme qui leur a été confiée pour cibler des personnes sans lien avec le terrorisme.