En provenance de la ZAD de NDDL : lettre aux comités locaux

Les camarades de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes adressent une lettre aux comités de soutien pour donner des nouvelles de la lutte et présenter les actions à venir.

"Chers comités, nous étions un certain nombre à ressentir le besoin de vous écrire depuis le mouvement d’occupation sur la ZAD. Il y a quelques mois, dans une atmosphère de répit, porté-e-s néanmoins par la force de la solidarité combative de l’automne dernier, beaucoup d’entre nous commencions à entrevoir la possibilité d’un abandon du projet d’aéroport. Nous voulions même imaginer ce que pourrait être dans ce cas l’avenir de la zone en termes sociaux, agricoles, politiques. Si ces réflexions étaient alors cruciales et nous ont aidé-e-s à donner un nouveau souffle à la lutte et un surplus de sens au mouvement, nous sentons aujourd’hui comme un regain de tension.

Les pro-aéroports, préfecture, vinci et consorts reprennent indéniablement du poil de la bête : annonces va-t-en guerre et commentaires victorieux sur le rejet des recours au niveau européen, fuites sur de possibles barbouzeries, publication prochaine des décrets préfectoraux nécessaires à « l’amélioration du projet », rapport fumeux de la Direction Générale de l’Aviation Civile sur le coût du maintien de l’aéroport actuel à Nantes, préparation du transfert des espèces et des travaux sur le barreau routier, autorisation européenne au gouvernement français de débloquer 150 millions d’euros pour la construction de l’aéroport... Le ciel qui s’assombrit en ce début d’hiver est balayé par de sales rumeurs et des signaux convergents. Il nous rappelle à la nécessité de nous focaliser sérieusement sur la possibilité d’un démarrage des travaux, dès le début de l’année, accompagné ou précédé de nouvelles offensives policières. Nous voulons d’abord, dans cette lettre, parer au plus urgent et faire le point sur les menaces qui pèsent sur la zad et sur les perspectives d’actions, manifestations et réactions dans les mois à venir. Mais nous souhaitons aussi prendre le temps de faire quelques retours sur la vie ici et sur les évènements marquants de ces derniers mois. Nous avons en effet le sentiment de n’avoir pas toujours réussi à transmettre où on en était depuis la fin de l’occupation policière, ou alors de manière éparpillée. Nous voyons bien que, de loin, il n’est pas toujours aisé d’appréhender ce qui s’est tramé dans le bocage."

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