Effondrements d’immeubles : quand leurs profits valent plus que nos vies

Deux immeubles d’habitation, dont la rénovation étaient à la charge de la SOLEAM depuis 2011, se sont entièrement effondrés ce lundi 5 novembre vers 9h, aux numéros 63 et 65 de la rue d’Aubagne, dans le quartier de Noailles, à Marseille.

C’est la ville de Marseille qui était donc propriétaire du 63. Elle devait y installer une micro-crèche. Il était a priori inhabité. En revanche, l’immeuble du 65 rue d’Aubagne était habité. Selon Marsactu « quelques minutes avant l’effondrement, du linge séchait aux fenêtres du premier étage. » Lors de l’intervention des secours, un troisième bâtiment, le 67, s’est également effondré, après avoir été évacué.

L’immeuble du 63 rue d’Aubagne avait déjà fait l’objet d’un arrêté de péril et d’une mise en sécurité dans le cadre des missions d’ « éradication de l’habitat insalubre » piloté par la société Marseille Habitat. Cette société d’économie mixte est l’organe de la mairie en charge de la gestion, préemption, « revitalisation », « revalorisation » et « requalification » du patrimoine immobilier Marseillais. C’est via cette société que la mairie préempte les bâtiments et les achète à bas coût, devenant propriétaire de vaste « îlots », dont le réaménagement est ensuite confié à l’une des autre société d’économie mixte [1] dans laquelle elle a des part ou des intérêts.

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Notes

[1Dans ce cas, il s’agit de la SOLEAM, également en charge de la réhabilitation du quartier de la Plaine. Créée le 30 mars 2010, la Soleam (Société Locale d’Equipement et d’Aménagement de l’aire Métropolitaine) est une société publique locale dont le siège social est à l’Hôtel de Ville de Marseille.