Duel de zones commerciales en périphérie de Chinon

Après avoir détruit en quelques années les commerces du Vieux Chinon et s’être agrandi, en 2016, de 2 000 mètres carrés, le Blanc Carroi de Chinon (Leclerc) accuse la Grande Prairie de Bourgueil (Hyper U) de vouloir lui piquer ses clients.

Le site d’information la Marie-Javelle consacre un article au duel qui oppose les zones commerciales du Blanc Carroi et de la Grande Prairie.

« A Chinon, la zone commerciale du Blanc Carroi a son Leclerc. De l’autre côté de la Loire, à 20 kilomètres de là, à Bourgueil, la Grande Prairie a son Hyper U. La première possède – entre autres – sa station-service maison, un Bricomarché, la Générale d’optique, une parapharmacie, etc. La seconde a ses pompes U, un Mr Bricolage, un Grand Optical, une parapharmacie, etc.

Bref, ces deux fléaux du commerce de proximité font le même métier : ils utilisent des leviers financiers pour construire de l’immobilier commercial, y logent – autour d’un hypermarché – des enseignes engagées dans la course à l’échalote du franchising ou de l’extension territoriale, remontent les revenus sous forme de loyers, de redevances, de frais de gestion, via des filiales et des holdings soigneusement étudiées pour “optimiser” leur fiscalité. »

« S’ils prétendent créer de l’emploi, c’est le plus souvent des contrats à temps partiel, peu qualifiés et précaires, qui ne compensent jamais les postes qu’ils ont détruit, et qu’ils vont souvent chercher, au moindre coût, hors du territoire où ils se sont implantés.

On pourrait imaginer que ces savoir-faire uniques et ces valeurs fortes et partagées réuniraient ces capitaines d’industrie au sein d’une fraternité au moins tacite, toute dévouée à transformer la moitié du territoire en un énorme centre commercial, et l’autre moitié en un immense parking.

C’est pourquoi la déception est grande quand on voit ces preux chevaliers du développement commercial se prendre aux cheveux, et le Blanc Carroi traîner en justice la Grande Prairie, au motif que cette dernière souhaite s’étendre sur 6 100 m2 supplémentaires, juste de quoi requinquer un bilan patraque (en baisse de 11,20 % entre 2014 et 2015, malgré un chiffre d’affaire de près de 50 millions d’euros). »

A lire en intégralité sur la Marie-Javelle : Blanc Carroi contre Grande Prairie :
"Touche pas à mes pauvres !"
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Sur le sujet, lire aussi : « Le commerce du superflu a envahi les villes moyennes ».