Des salaires « maxi best of » pour les travailleurs des fast-foods néozélandais

Suite à la journée du 15 mai qui a vu des travailleurs de la restauration rapide se mobiliser à l’échelle mondiale, le site Terrains de lutte revient sur les grèves victorieuses du secteur en Nouvelle-Zélande. Extraits.

C’est une chose de se médiatiser avec une action spectaculaire. C’en est une autre de construire une organisation solide de travailleurs dans un secteur de services hostile et réputé pour ses faibles salaires. Mais en Nouvelle-Zélande, un petit syndicat courageux nous offre un exemple de ce à quoi peut ressembler un syndicat durable dans les fast-foods. Le syndicat autonome Unite a lancé en 2005 une campagne « Des salaires maxi best-of » (« Super-Size My Pay »). Avec maintenant plus de 4 000 membres à KFC, Pizza Hut, McDonald, Starbucks et Wendy’s, ce syndicat représente l’un des efforts d’organisation des travailleurs de fast-food les plus réussis au monde.

Unite a lancé une campagne à Auckland, la plus grande ville de Nouvelle-Zélande. La première cible fut Restaurant Brands, franchise qui gère KFC, Pizza Hut et Starbucks en Nouvelle-Zélande. Plus tard, la campagne s’étendit à McDonald’s, Wendy’s et Burger King. Les syndicalistes parlèrent aux travailleurs de quelques revendications basiques : l’augmentation du salaire minimum de 9,50$NZ par heure à 12$ (de 5,7€ à 7,5€) ; l’abolition des « taux jeunes » (un grade de salaire 20% en dessous du salaire minimum autorisé par la loi) ; et des horaires « stables ».

La première cible fut Starbucks. Un jour, en novembre 2005, après une période de préparation avec les travailleurs, les syndicalistes de Unite allèrent de café en café dans un bus du syndicat, appelant les « Baristas » [1] à sortir faire grève et à converger vers le Starbucks le plus syndiqué d’Auckland. Environ 30 salariés de Starbucks venant d’une douzaine de cafés participèrent.

Ce fut le coup d’envoi d’une vague de grèves similaires dans les autres chaînes au cours des quelques mois suivants. Des centaines de travailleurs participèrent à ces grèves éclairs. Une campagne de « phone zaps » – des centaines de sympathisants du syndicat qui harcèlent de coups de fils d’une entreprise – saturèrent le centre d’appel de Pizza Hut, interrompant ainsi les livraisons de la chaine.

L’intégralité de l’article est à lire ici : http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3522

Notes

[1Terme d’origine italienne désignant une personne qui prépare expresso et cafés derrière un comptoir.