Des nouvelles de Pontourny : communiqué des salariés du CEFP

Communiqué des salariés du Centre éducatif et de formation professionnelle (CEFP) de Pontourny qui se battent contre la fermeture du centre situé à Beaumont-en-Véron.

C’est en car que 42 personnes, dont 34 salariés du CEFP de Pontourny avec le Maire de la commune de Beaumont-en-Véron, sont montées à Paris, pour un rassemblement sur le parvis de l’hôtel de Ville. La grève était appelée par tous les syndicats, (FO, FSU, SUD, CGT, CFDT, UNSA, CFTC) des établissements départementaux.

Au rassemblement se sont associés, des agents de la Ville de Paris, en soutien de la mobilisation, engagée depuis le 15 avril, par les salariés de Pontourny, contre le Projet de fermeture, le maintien des postes, des 42 places d’accueil pour les jeunes placés par l’ASE [1]. Cet appel à la grève, est dans la continuité du rassemblement du 24 avril, où plus de 300 personnes des communes du chinonais, en présence des élus locaux (maires, conseillers municipaux...) avaient manifesté devant le centre.

Les prises de parole des représentants syndicaux, du maire de Beaumont, d’élus du Conseil de Paris du Parti de Gauche et Front de Gauche (quittant le Conseil de Paris, réuni ce jour, pour soutenir le rassemblement) ont exprimé leur refus de voir disparaître un établissement qui répond aux besoins du dispositif de l’ASE de Paris, au nom de la politique d’austérité budgétaire, engagée par Mme Hidalgo.

Une délégation a été reçue par M. Grégoire et Mme Versini, adjoints de Mme Hidalgo et M. Raymond, directeur de la DASES. Ils sont restés sourds aux arguments avancés, démontrant le gâchis, le non sens de la décision au mépris des agents, des jeunes, des représentants syndicaux, et du maire... mis devant le fait accompli, alors que le CEFP assure un accompagnement de qualité, permettant aux jeunes (majoritairement des mineurs isolés étrangers), parfaitement intégrés au tissu social, économique et associatif, de sortir du dispositif de l’ASE dans de bonnes conditions.

C’est sans compter sur la détermination des salariés et de leurs représentants syndicaux (FO, FSU) qui refusent de plier ; il en va de leur qualité de vie, car à terme, la plupart n’auront pas les moyens d’accepter un reclassement à Paris...ou d’accepter des promesses de reclassement plus qu’improbables, dans la région, touchée, elle aussi par des restrictions budgétaires par les conseils départementaux... Ils entendent élargir la mobilisation auprès de leurs collègues parisiens, et de la population du chinonais.

A terme ce sont aussi des menaces de fermeture des établissements et services situés en dehors de la couronne parisienne, comme cela a été sous entendu par Madame Versini, s’agissant du CEFP de Bénerville, situé en Normandie. La casse des services publics du département et ville de Paris est bien engagée !

Le 10 juin, une délégation sera reçue, à nouveau par Mme Versini, à laquelle participeront des représentants du personnel, Mr Chateau, maire de Beaumont, Mr Baumel, député PS de la circonscription, Mme Riocreux, sénatrice PS et maire de Benais (CVI de bourgueil)...afin que Mme Hidalgo revienne sur sa décision de projet de fermeture du CEFP de Pontourny.