Dans l’Éducation, les syndicats maintiennent leurs revendications face aux réformes et dénoncent les violences policières

Les organisations syndicales d’Indre-et-Loire dénoncent une nouvelle fois les réformes de l’Université et du bac, ainsi que les violences policières qui ont accompagné la manifestation lycéenne du vendredi 30 novembre à Tours. Communiqué.

Dans les lycées, depuis quelques jours, les premiers éléments connus sur la réforme du lycée « à la carte », sur la réforme du bac, sur l’an 2 de Parcoursup, alarment les collègues comme les élèves et leurs parents ; il en est de même dans les lycées professionnels avec la réforme de la voie pro.

Vendredi 30 novembre, c’est par centaines (+de 600) qu’ils étaient dans la rue. Manifestation improvisée certes, mais réprimée avec une rare violence au milieu de la rue Nationale et sur la place Jean-Jaurès sans mesure ni raison. Cette répression d’une colère de la jeunesse, laquelle s’exprime aussi et rejoint d’autres mouvements sociaux également caricaturés et non entendus par le gouvernement est intolérable. Les organisations soussignées expriment leur soutien aux revendications éducatives et sociales dans un contexte où les récentes annonces du premier ministre sur les droits d’inscription à l’université ajoutent à l’inquiétude et à la colère.

Nos organisations syndicales du secteur de l’éducation et de la recherche réaffirment leur opposition lucide à la loi ORE et à ses dispositions sélectives qui n’ont servi à rien sauf à inquiéter les élèves et leurs familles et à faire perdre beaucoup de temps aux collègues dans les conseils de classe des lycées et à l’université dans des commissions.

Le gouvernement doit annuler les suppressions d’emplois de titulaires prévues au budget 2019 dans l’éducation, renoncer aux logiques sélectives d’organisation du lycée et de la licence, augmenter les bourses, garantir la réelle gratuité des études de l’école maternelle à l’université pour toutes et tous, et cesser toute répression qui s’apparente au pouvoir autoritaire d’un État policier.

Tours le 3 décembre 2018,

SNESUP-FSU Université de Tours, SNES-FSU 37, FNES-FO 37, CGT éducation 37, Solidaires Etudiant.e.s AIT.