Palestiniens et Israéliens : quels chemins pour la paix ?

Compte-rendu de la soirée du lundi 3 octobre sur le thème : Boycott Désinvestissement Sanctions, une réponse à l’apartheid en Palestine ?

La soirée du 3 octobre organisée par la coordination BDS 37, en lien avec le Comité tourangeau France Palestine Solidarité, a été une réussite : plus de 100 participants de tous âges, présents tout le long de l’exposé de Michèle Sibony, auquel a succédé un débat intéressant.

Porte parole de l’Union Juive Française pour la Paix, Michèle Sibony a su dire qu’il était très important et rassurant que les Juifs aient leur pays. Mais elle a critiqué avec véhémence et exemples à l’appui la politique de l’Etat d’Israël qui foule au pied tous les droits humains des Palestiniens vivant sur la même terre : des dizaines de lois discriminent les 1 300 000 Palestiniens qui vivent en Israël, les Palestiniens de Cisjordanie subissent l’occupation militaire dans leur quotidien (vols de leurs terres, etc ...), et les Palestiniens de Gaza vivent sous blocus total. Le régime politique en Israël s’appuie aujourd’hui sur l’apartheid et doit être combattu.

Un état ? 2 états ? 5 états ? Peu importe au fond, pourvu qu’entre la mer et le Jourdain, Juifs et Palestiniens vivent ensemble, dans la paix et la justice, avec un retour possible dans leur pays des réfugiés Palestiniens qui en ont été chassés.

Cet exposé des humiliations subies par le peuple palestinien du fait d’une politique d’occupation coloniale délibérée et continue, a permis à Michèle Sibony d’expliquer le bien fondé de la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) qui se développe dans beaucoup de pays dans le monde, comme demandé par la société civile palestinienne en 2005. Ce mouvement rappelle le boycott mis en œuvre dans les années 90 à l’incitation de Nelson Mandela, pour combattre l’apartheid en Afrique du Sud.

Les militants de la campagne BDS font l’objet en France de nombreuses tentatives d’intimidations et de quelques poursuites judiciaires, dans un contexte d’état d’urgence. Michèle Sibony nous a encouragés à « tenir bon » et à ne pas renoncer à notre liberté d’expression ici en France. Israël doit être sanctionné. La campagne BDS est un mouvement citoyen, non violent et antiraciste.