Le 12 janvier au soir, à l’appel du comité de soutien au foyer Albert Thomas et de diverses organisations, plus de trois cent personnes se sont réunies sur les marches de la mairie de Tours, réclamant que des solutions d’hébergement dignes et pérennes soient proposées aux résidents du foyer. De là, un cortège s’est formé et a descendu l’avenue de Grammont, au son d’une batucada et en scandant différents slogans, pour rejoindre les locaux de la Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS).

La manifestation a ensuite rebroussé chemin et s’est dirigée vers la gare, où une dizaine de policiers masqués et armés de flashball faisaient mine de bloquer l’entrée (les rideaux de fer ont même été baissés). Indifférents à cette démonstration de force du préfet — qui refuse toujours de dialoguer avec les résidents et le comité de soutien —, les manifestant-es sont repartis vers la cathédrale, longeant les locaux de la préfecture, puis ont parcouru la rue Colbert, avant de rejoindre la place Anatole France.

Parmi les slogans entendus ce soir-là : « Des logements pour tous, des papiers pour tous », « Tours debout contre la fermeture », mais aussi « Dayan démission, Dayan vendu » en référence aux manœuvres du chef du PS de Tours, ou « Police partout justice nulle part » après l’apparition remarquée de flics de la BAC au sein du cortège.

Cette manifestation dynamique a été une belle réponse aux accusations du maire, qui explique partout que la mobilisation autour du foyer est liée à une poignée d’agitateurs qui manipulerait les résidents.