Communiqué de la place du palais de justice occupée à Rouen (MàJ le 7/11)

Dans la nuit du 4 au 5 novembre, des habitants et habitantes de Rouen ont décidé d’occuper la place du palais de Justice de Rouen, en réaction à la mort de Rémi Fraisse, tué par les gendarmes au Testet. Un communiqué a été publié sur le blog Face aux armes de la police

Mise à jour le 07/11/14

Après 2 jours et 3 nuits d’occupation, un dispositif policier écrasant d’une vingtaine de camions de CRS a délogé les occupants de la place du palais de justice et détruit les installations. Alors que l’Etat même a reconnu son crime et ses mensonges, les autorités s’obstinent à exercer leurs forces et décourager toute forme de résistance. La personne qui était dans l’arbre a été emmenée au commissariat. A 6h, des lycéens qui appelaient à des blocages ont été intimidés par des officiers de la Bac devant leur lycée. Leurs identités ont été prises par la police.


Expulsion de l’occupation de la place du palais de justice from les ogres on Vimeo.


« Hier a eu lieu une marche en souvenir de Rémi Fraisse, assassiné par la police sur le site du projet de barrage à Sivens pour avoir donné corps à son refus. Malgré tous les efforts pour que rien ne se passe, nous ne nous laisserons pas intimider et nous continuerons à exprimer notre colère. Il y va de notre fidélité à Rémi, à nos luttes. De notre attachement à toutes les ZAD, à tous les lieux où ceux qui vivent ensembles tentent de se réapproprier leurs existences et inventent d’autres rapports au monde et aux vivants.

Face au palais de Justice de Rouen, une cabane de palettes est apparue en cinq minutes. Nous servons des soupes chaudes. Un campement a vu le jour et nous comptons bien y rester. Nous ne revendiquons rien : c’est la possibilité même de lutter et d’envisager d’autres futurs qui est en jeu. Nous, premiers occupants, nous vous appelons à nous rejoindre pour discuter, élaborer la suite du mouvement, construire d’autre cabanes et manger un morceau.

A ce jour, un appel a déjà été lancé dans les lycées. Mais multiplions les actions partout où nous sommes. Montrons que partout, d’autres mondes existent.

Discussions aujourd’hui et les jours qui viennent devant le palais de justice à 13h et 20h

Retrouvons-nous. »