Aubigny-sur-Nère : encore un cas de répression syndicale à la Poste

Gilles Le Houézec, secrétaire départemental SUD PTT 18, passera en commission consultative paritaire le 28 octobre à 14h à Tours. Il est menacé de licenciement pour des faits syndicaux liés au conflit d’Aubigny (plus de 130 jours de grève) dont il est l’un des principaux animateurs.

Un rassemblement est organisé devant la direction de La Poste, 10 rue Fleming, à partir de 13 h (casse-croûte dès 12h30).

« Le conflit d’Aubigny a commencé le 16 juin quand la Poste a décidé de mettre en place une nouvelle organisation, dans le cadre de l’installation d’une plateforme de distribution du courrier à Aubigny-surNère. Les facteurs des différents bureaux devraient à l’avenir débuter leur tournée depuis Aubigny-sur-Nère, et neuf tournées seraient supprimées. Des suppressions que la direction justifie par une baisse du trafic postal de 6 % chaque année, mais qui seraient répercutées sur les autres tournées, avec un allongement évident des tournées des facteurs.

« À La Chapelle-d’Angillon, on a une tournée qui passe du simple au double », affirme Joël Bugnone, délégué syndical CGT à Saint-Amand-Montrond. Il relève également la fin du « fini parti », en langage postal, qui signifie que la journée du facteur s’achève quand sa tournée est terminée. « Là on demande au facteur de revenir avec le courrier non distribué et de reprendre sa tournée le lendemain, là où il l’a laissée. Il n’y a donc plus de distribution du courrier six jours sur sept pour les usagers. On casse le service public ! ». Mais « la grosse pierre d’achoppement, c’est la pause méridienne. Il faut que la Poste l’entende. » Une pause méridienne d’une heure non rémunérée, qui viendra remplacer une pause de vingt minutes jusque-là payée… Évidemment, ça coince. D’autant que cette pause rallonge de fait la journée de travail des postiers, forcés de revoir l’organisation aussi de leur vie privée. »
Tiré du Berry républicain.


Un préavis de grève national Poste a été déposé, motivé par :

  • la levée des sanctions et le retrait des plaintes pour tous les militants-es dans le cadre de leur activité syndicale ;
  • la levée des sanctions pour faits de grève ;
  • l’arrêt de la répression et de la discrimination syndicale envers tous les militant-es.

Aussi, ces camarades comptent sur votre présence mardi 28 octobre, pour soutenir Gilles Le Houézec et défendre le syndicalisme.