A Marseille comme à Tours, le privé grignote l’espace public

L’appropriation de l’espace public par le privé, en particulier par les commerçant-es ne semble connaître aucun limite. Quand ce n’est pas de façon pacifique et urbaine, c’est de façon brutale et guerrière.

Va encore à Tours pour la très touristique place Plumereau mais que dire de la privatisation de la place Jean Jaurès ou de la place du Grand Marché ? Ici tout est fait — en général — dans les règles et la police nationale ou municipale n’hésite pas à faire des rappels significatifs quand un client ou une terrasse déborde un peu rue du Grand Marché ou rue Colbert. Ailleurs c’est parfois moins réglo et même à l’occasion ce sont des arguments frappants pour s’approprier l’espace public... Ainsi à Marseille :

A qui appartient le cours Julien ? Au patron du bar La Rhumerie ?

Samedi 2 août, vers 20h, quelques personnes sont posées tranquillement à plusieurs mètres de la terrasse du bar La Rhumerie, sur le cours Julien, lorsque le patron leur ordonne de partir rapidement de là. Le groupe refuse en répétant qu’on s’assoit où on veut dans l’espace public. Cinq minutes plus tard, 6 gros bras, commandités par le patron, débarquent et commencent à tabasser le groupe. Une des personnes part à l’hôpital avec un traumatisme crânien et une amnésie temporaire. Des passants tentent de s’interposer et de calmer les « gros bras » et se font jeter violemment dans la fontaine.

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Illustration :Le froid à Paris : clochards (sic) se réchauffant au braséro d’un café