Un rassemblement devant la préfecture était organisé à 14h30, afin que les syndicats remettent au préfet les résultats d’une « votation citoyenne » organisée depuis plusieurs semaines dans la rue ou dans les entreprises. En s’y rendant, on apprenait qu’à Paris, 300 manifestant-es rassemblé-es à la Bourse du Travail étaient nassé-es par la police, et de fait empêché-es de manifester.

Le cortège tourangeau est parti de la place de la préfecture après 15h, rejoignant la place Jean Jaurès avant de remonter la rue Nationale. En tête, quelques dizaines de jeunes et des tambours assuraient une certaine animation. Plus bas, on entendait essentiellement les voitures-sono. Seule surprise de la manifestation : au lieu d’aller directement place Anatole France, le cortège a bifurqué rue du Commerce, avant de remonter vers la Loire.

Les salarié-es constituaient le gros des troupes mobilisées. On pouvait voir des drapeaux de la SKF, de Michelin, de la Poste, d’EDF, du CCAS ou de la SNCF. A la centrale nucléaire de Chinon, 20 % des agents EDF étaient en grève, selon la direction ; un barrage filtrant avait été organisé par les grévistes à l’heure de l’embauche. A la fin de la manifestation, le secrétaire de l’union départementale CGT annonçait un nouveau rendez-vous intersyndical le 5 juillet.

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